La consultation dysplasie

Lors de la consultation dysplasie, nous clarifions les frottis suspects, les modifications de la vulve et du vagin et effectuons une thérapie adéquate si nécessaire. Nous réalisons des consultations pour les médecins référents et des seconds avis pour les patients. Des questions comme :

  • Que dois-je faire avec un test de frottis suspect pendant la grossesse ?
  • Doit-on effectuer une opération avant un traitement de fertilité ou peut-on attendre ?
  • Peut-on placer un stérilet ?
  • Une opération (LLETZ ou conisation au couteau) est-elle nécessaire ?

Que signifie infection au HPV ?
Environ 80 % de toutes les femmes recevront un diagnostic d'infection au HPV à un moment donné de leur vie. Cela se produit le plus souvent entre 20 et 30 ans. Dans plus de 80 % des cas, l'infection disparaît d'elle-même. Certains HPV’s sont impliqués dans le développement du cancer du col de l'utérus. La plupart des infections liées au HPV sont complètement asymptomatiques et n'ont aucune conséquence pour la femme. Les femmes sont souvent effrayées et les opérations sont souvent effectuées trop tôt. Avoir un virus cancérigène à l'intérieur de soi peut être effrayant. L'infection HPV seule n'entraîne pratiquement pas de modifications du col de l'utérus, mais en association avec divers cofacteurs tels que: le tabagisme ou l'immunodéficience, elle est responsable du développement des stades préliminaires et à terme du cancer du col de l'utérus et ce, seulement si elle persiste pendant plusieurs années, quand le corps ne peut pas éliminer le virus.

Screening au HPV
Certains types de HPV sont responsables du développement des stades préliminaires du cancer du col de l'utérus. On parle des Types "à haut risque" (types 16, 18, 25, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 53, 56, 58, 59, 66, 68, 73 & 82). Les différents types présentent des risques différents de provoquer une étape préliminaire, et ceci, uniquement si le virus persiste (infection de longue durée), c'est-à-dire si l'organisme ne peut pas faire face au virus.
Les types "à faible risque" ne concernent que très rarement les précurseurs du cancer du col de l'utérus (types, 6, 11, 40, 42, 43, 44, 54, 61, 70, 72, 81)

Pour nous en tant que médecins, et encore plus pour les patientes, peu importe quel type est finalement détecté. Une seule chose est décisive: le virus modifie-t-il la cellule ? Les types marqués sont couverts par le vaccin nona-valent.

Par conséquent, le dépistage du HPV au lieu du test de Pap n'a aucun sens car nous ne recherchons pas l'infection au HPV (qui ressemble un écoulement nasal mais du col de l’utérus), mais les changements cellulaires provoqués par le virus du HPV. C'est juste beaucoup plus cher.

Les lésions HPV de nature bénigne se produisent également dans la région génitale et sont principalement causées par les types 6 & 11, appelés Condylomes ou verrues pointues. Ceux-ci ne sont pas dangereux mais extrêmement ennuyeux et nécessitent souvent de la patience de la part de la patiente et des médecins traitants.

Vaccination contre le HPV
La vaccination contre le virus HPV cible la cause des modifications cellulaires qui peuvent conduire au cancer. Cependant, il ne s'agit pas d'une vaccination contre le cancer, mais d'une vaccination contre les virus, qui peuvent très rarement conduire au cancer si aucune prévention n'est effectuée. La vaccination a été introduite en Suisse en 2008 avec un vaccin qui ne couvrait que 2 virus à haut risque (16 & 18).
Le vaccin nona-valent est disponible depuis 2019, couvrant 7 virus à haut risque et 2 types à faible risque (6 & 11). C'est un grand pas en avant et on espère que les précurseurs diminueront en conséquence. Le vaccin couvrant également les types 6 et 11 à faible risque, responsables des condylomes, il y a un bénéfice notable pour les jeunes femmes. Les virus HPV modifient non seulement le col de l'utérus, mais sont également impliqués dans d'autres carcinomes tels que les carcinomes anaux, les carcinomes de la vulve ou les carcinomes de la bouche et de la gorge. Étant donné que le taux de vaccination en Suisse n'est pas très élevé, l'avantage de l'immunité collective n'entre pas en jeu. Le faible taux de participation à la vaccination ne se retrouve pas seulement en Suisse, mais aussi en Allemagne, par exemple.
La vaccination des filles devrait être effectuée avant le premier rapport sexuel. En Suisse, jusqu'à l'âge de 26 ans, la vaccination est actuellement prise en charge par l’assurance de santé.

Preuve de l'Infection HPV

Il existe plusieurs façons de déterminer l'infection au HPV. Les plus courantes sont la méthode PCR ou la méthode de capture hybride. Il existe également des tests qui détectent l'ARNm, c'est-à-dire la détection de l'infestation cellulaire. Cette preuve se trouve toujours dans les cellules elles-mêmes. Il n'y a aucune détermination dans le sang quant à savoir si une infection existe ou a eu lieu. Ceci n'est effectué que par les fabricants des vaccins.

Du point de vue cytologique, les infections à HPV entraînent des changements typiques tels que
Koïlocytes (image de gauche) et dyskératocytes (image de droite).



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